La star du moment, c’est le lithium, ingrédient clé des batteries lithium-ion destinées aux véhicules électriques. Mais saviez-vous que le manganèse, majoritairement utilisé pour élaborer l’acier, est lui aussi nécessaire à la fabrication de ce type de batteries ?
Dans la grande famille des batteries au lithium, il existe plusieurs sous-catégories de produits, telles que les batteries LFP (Lithium, Fer, Phosphate) ou les batteries NMC (Nickel, Manganèse, Cobalt). Bien que ces dernières ne comportent que de petits volumes de manganèse, celui-ci est bien indispensable à la fabrication des cathodes, par lesquelles sort le courant. Et en plus d’être très résistantes, les batteries NMC ont également l’avantage d’être plus légères et plus rapides à la recharge que les batteries LFP.
Ce manganèse, d’où vient-il ? Aujourd’hui, la majorité de la production se situe en Chine, d’où l’intérêt de sécuriser des approvisionnements d’une autre provenance. Eramet possède justement dans son portefeuille de produits l’ensemble des éléments nécessaires à la fabrication de batteries et, plus globalement, à la transition énergétique : le manganèse via Comilog et Setrag au Gabon ; mais aussi le lithium avec la mine de Centenario en Argentine, et le nickel à Weda Bay en Indonésie.
« On constate un regain d’intérêt pour le manganèse, et notre minerai est particulièrement apprécié pour sa qualité et les engagements RSE liés à sa production », précise Thomas Dugravot, Senior Sales Manager BU Manganèse. « Il y a un avenir dans cette filière. Nous recevons des demandes de nombreux producteurs automobiles tels que Renault ou Tesla, qui souhaitent sécuriser leurs approvisionnements. »
En parlant d’avenir, Eramet a justement signé en décembre 2023 un accord commercial avec l’entreprise américaine Vibrantz, spécialisée dans les produits chimiques pour les batteries lithium-ion. À travers cet accord, Eramet s’engage à fournir du minerai de manganèse à Vibrantz sur une durée de 10 ans, pour alimenter la production de sulfate de manganèse, un ingrédient clé pour les cathodes de batteries.
Les deux partenaires souhaitent aussi apporter leur pierre à l’édifice d’une filière responsable. Pour Eramet, cet engagement se traduit notamment par l’audit de certification IRMA, prévu pour l’ensemble de ses sites d’ici 2026.