Eramet, acteur historique au Gabon, était au rendez-vous du premier One Forest Summit, qui s’est déroulé les 1er et 2 mars à Libreville à l’initiative et en présence des Présidents gabonais et français. Cet évènement a invité les chefs d’États, organisations, institutions, ONG et entreprises à se pencher sur la question de la préservation et de la gestion durable des forêts.
En mettant en avant la contribution essentielle des forêts au climat, leur rôle pour la capture du carbone et la préservation de la biodiversité, le One Forest Summit témoigne de la volonté conjointe de la France et du Gabon de réussir à concilier protection de ces écosystèmes et développement économique.
Christel Bories, Présidente-Directrice Générale d’Eramet et Virginie de Chassey, Directrice Développement Durable et Engagement d’Entreprise, ont représenté le Groupe lors ces deux jours de conférences et de débats. A l’issue de ce sommet, le Plan de Libreville a été adopté par les plusieurs nations (Cambodge, Côte d’Ivoire, République du Congo, Ouganda, Royaume-Uni, Zambie, France, Gabon, Canada) pour la préservation de la biodiversité dans les pays forestiers.
Au Gabon, Eramet est le deuxième employeur privé et opère la plus grande mine de manganèse au monde. Le pays est couvert à 88% de forêts tropicales, captant de grandes quantités de CO2 chaque seconde. Véritables « poumon vert » de l’Afrique, ces forêts sont en première ligne dans la lutte contre le réchauffement climatique et la protection de la biodiversité, sujet sur lequel Eramet est engagé au Gabon notamment avec la Fondation Lékédi Biodiversité.
A l’occasion du One Forest Summit, Eramet a dévoilé Biomine, son projet de développement de bio-réducteurs – une biomasse conditionnée avec des propriétés spécifiques – qui se substituerait au coke actuellement utilisé comme réducteur dans les fours métallurgiques.
L’objectif de ce projet est de produire ces bio-réducteurs bas-carbone à partir des rebus de bois de l’industrie forestière et à partir de nouvelles plantations, notamment sur des zones minières réhabilitées, en associant les populations locales. Combinée à l’énergie décarbonée dont Eramet bénéficie dans ses usines au Gabon, en Norvège et en France, l’utilisation de ces bioréducteurs contribuera à décarboner la production d’alliages de manganèse, illustrant l’engagement du Groupe de réduire de 40% ses émissions de CO2 d’ici 2035.
« Avec cette initiative, nous pouvons faire du Gabon un point de départ pour la production d’acier vert, et offrir un nouveau débouché pour l’industrie forestière gabonaise, en particulier pour les rebus de bois non-valorisés aujourd’hui », commente Christel Bories. En effet, pour substituer 50% du coke actuellement utilisé dans les usines gabonaises d’Eramet, et donc réduire de 50% les émissions de CO2 liés à la réduction du manganèse, il faudra 40 000 tonnes de bio-réducteurs, soit environ 200 000 tonnes de bois.
Sur le plan économique, le projet stimulera le développement de l’industrie locale du bois et devrait créer entre 800 et 1 000 emplois, principalement pour l’entretien des forêts renouvelables, les récoltes des bois, la scierie ou encore la pyrolyse nécessaire à la production de bioréducteurs.
L’année 2023 doit permettre de définir et valider différents jalons pour la future mise en opération du projet.