La SLN vient d’expédier 22 000 tonnes de scories aux Etats-Unis ; c’est le moment de découvrir les atouts de ce produit commercial, baptisé SLAND, aux vertus 100% économie circulaire.

22 000 tonnes ! C’est le volume de SLAND que vient de vendre et d’expédier la SLN à IMI, une société américaine, spécialisée dans l’approvisionnement en matières premières. Le SLAND ? C’est un produit commercial conçu par la filiale néo-calédonienne, 100% économie circulaire.

Il faut savoir que la SLN produit en moyenne 55 000 tonnes de ferronickel chaque année et 1,8 million de tonnes de scories. Alors que seuls 10 % de la production de scories étaient vendus jusque-là sur le marché local, l’entreprise cherchait de nouveaux débouchés à l’export pour valoriser ce sous-produit. Et c’est parce que le SLAND peut notamment être utilisé en remplacement du sable naturel qu’il se révèle particulièrement intéressant : ses applications sont très diverses, du sablage peinture comme pour IMI, en passant par la fabrication du bitume, de sous-couche de route, de remblai ou de béton… Dans certaines zones géographiques, le sable devient à tel point une matière première rare – son extraction étant aussi souvent synonyme de dégradation de l’environnement – que les banques d’investissement comme la Banque mondiale refusent maintenant de financer des projets prévoyant l’extraction du sable des plages ou des lagons.

« Cet envoi d’une cargaison commerciale aux Etats-Unis est un succès pour la SLN et pour Eramet », remarque Yves Veran, chef du projet de valorisation des scories. Cette vente montre en effet qu’un marché est en train de s’ouvrir ; elle permet aussi au Groupe d’avancer dans sa feuille de route RSE en œuvrant au développement de l’économie circulaire : par exemple, alors que la fabrication du ciment présente une forte empreinte carbone, le SLAND qui peut partiellement s’y substituer est issu du recyclage et constitue « un produit parfaitement neutre, il n’y a aucun relargage de matériaux dans l’eau de mer ou douce », explique Yves Veran.